Pierre-Paul Rubens & Jan I Brueghel
la Vierge et l'Enfant Jésus au milieu d'une guirlande de fleurs
1616-1617
Préférer la synergie à la rivalité
Au début du XVIIème siècle, les peintres flamands Pierre-Paul Rubens et Jan Brueghel l’Ancien - fils du grand Pieter Brueghel – étaient tous deux extrêmement renommés à Anvers. Leur talent faisait la fierté de leur pays et les plus grands mécènes d’Europe, des cardinaux romains aux rois de France et d’Autriche, collectionnaient leurs œuvres avec passion. Toutes les conditions étaient réunies pour que naisse entre les deux artistes une rivalité artistique autant que commerciale.
​
Pourtant, cette Vierge à l’Enfant nous raconte un tout autre scénario puisqu’il s’agit d’une œuvre réalisée « à quatre mains », illustrant les talents spécifiques des deux peintres. Alors que Brueghel était un grand spécialiste de la nature morte et de la peinture florale, Rubens était célèbre pour ses œuvres religieuses et mythologiques. Dans cette composition, chacun a donc apporté son savoir-faire propre sans qu’aucun des deux éléments, du médaillon central (réalisé par Rubens) ou de la guirlande de fleurs (signée Brueghel), ne prenne plus d’importance que l’autre.
Ce qu'on peut en retenir:
​
Lorsqu’une personne - ou une entreprise - développe une activité proche de la notre, nous percevons cette similitude comme un vecteur de concurrence. Mais si nous mettons l’accent sur ce qui nous différencie – comme la singularité de nos talents respectifs –, alors l'esprit de compétition s'efface pour laisse apparaître le potentiel de complémentarité. Il s’agit de mettre nos compétences respectives au service d’un projet commun, dans une démarche d’humilité et de confiance.