Tamara de Lempicka
Jeune fille en vert
1930
Mixer nos influences successives
Polonaise élevée en Russie et exilée en France à la Révolution d’Octobre, Tamara de Lempicka est devenue, de Paris à New York, l’une des artistes les plus courtisées des années 1920-1930. Peintre vedette affiliée au mouvement Art Déco alors en vogue dans la bonne société, elle a incarné – tant par son travail que par son mode de vie – la femme moderne, libre et volontaire, témoin d’une société en pleine évolution.
​
Ce statut d’icone des Années Folles, elle le doit notamment à sa peinture à la fois très moderne et extrêmement sensuelle. Son ambition, disait-elle, était
de produire "des œuvres au style si singulier qu’on les distinguerait parmi des centaines d’autres." Et force est de constater qu’elle y est parvenue. Comment ? En associant sans cesse les différentes sources d'inspiration qu'elles a trouvées sur son parcours. Des icones russes de son enfance elle a gardé les visages ovales et les cadrages serrés. Les madones italiennes de la Renaissance qu'elle a admirées au Louvre ont inspiré les postures élégantes et les drapés délicats de ses modèles. Et de sa formation dans l'atelier du peintre cubiste André Lhote elle a retenu la transcription des volumes en assemblages de formes géométriques.
Ce qu'on peut en retenir:
​
En tant qu'individus, notre singularité réside dans la somme de nos expériences et rencontres successives. Plutôt que de passer d'une source d'inspiration à une autre au fil de notre parcours, nous pouvons les additionner, les fusionner, accueillir les nouvelles sans oublier les anciennes. C'est ce métissage qui fait la richesse de notre vision.